Échelle d'Hamilton

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Stress

L’échelle d’Hamilton, du nom de son fondateur, comporte en réalité deux échelles : l’une mesure l’anxiété et l’autre la dépression. Elles sont parmi les échelles les plus utilisées par les professionnels de la santé pour à la fois diagnostiquer et surveiller l'évolution des symptômes lors du traitement (psychothérapie ou médicaments antidépresseurs) de la dépression et de l’anxiété.

Toutes les infos dans notre article.

Qu’est-ce que l’échelle d'Hamilton ?

Ces échelles, conçues par Hamilton à partir des années 1960, sont utilisées par les professionnels de santé (psychiatre, psychologues, infirmiers) formés à cette méthode dans le cadre d’une évaluation neuropsychologique ou psychiatrique. Elles sont en général proposées lors des premières consultations, au moment du diagnostic, mais aussi par la suite lors des consultations de surveillance de l’évolution.

Dans les deux cas, il s’agit d’un questionnaire à choix multiple. La plupart du temps, c’est le professionnel qui choisit la réponse la plus fidèle en fonction de l’entretien et de l’observation des symptômes. Il peut aussi être directement lu par le professionnel à l’attention du patient qui choisit la réponse la plus appropriée.

Échelle de dépression d'Hamilton

L’échelle de dépression de Hamilton est le test le plus utilisé pour évaluer l’intensité des symptômes dépressifs. Elle peut être appliquée chez tous les adultes, y compris les personnes âgées. L’évaluation est généralement faite toutes les 2 semaines. Il en existe deux versions comprenant 17 ou 21 questions dont chacune propose 3 à 5 choix de réponses en ordre croissant de sévérité.

Les 21 questions évaluent chacune un symptôme particulier :

  • l’humeur dépressive (tristesse, désespoir, autodépréciation) ;
  • la culpabilité ;
  • les idées suicidaires ;
  • les troubles du sommeil : l’insomnie d’endormissement, les réveils nocturnes et l’insomnie matinale ;
  • le travail et les activités en général ;
  • le ralentissement de la pensée et du langage ;
  • l’agitation ;
  • l’anxiété psychologique et physique ;
  • les symptômes somatiques (gastro-intestinaux et généraux) ;
  • l’activité sexuelle ;
  • l’hypocondrie ;
  • l’amaigrissement ;
  • le regard du patient sur son propre état (l’insight) ;
  • les variations dans la journée ;
  • la dépersonnalisation et la déréalisation ;
  • les symptômes délirants ;
  • les symptômes obsessionnels et compulsifs.

Les notes correspondant aux quatre dernières questions (de 18 à 21) ne sont pas toujours incluses dans la note totale. Plus la note est élevée, plus la dépression est grave :

  • de 10 à 13 points : les symptômes sont légers ;
  • de 14 à 17 points : les symptômes sont légers à modérés ;
  • plus de 18 points : les symptômes sont modérés à sévères.

Échelle d’anxiété d'Hamilton

L’échelle d’anxiété d’Hamilton sert de guide pour évaluer l’anxiété. Là aussi, elle est applicable à tous les adultes, y compris les personnes âgées. Elle ne comporte que 14 questions qui sont notées en fonction de la sévérité des symptômes :

  • humeur anxieuse (inquiétude, appréhension, irritabilité) ;
  • sensations de tension, fatigabilité, impossibilité de se détendre, réactions de sursaut, pleurs, tremblements ;
  • peurs ;
  • troubles du sommeil : insomnie, réveils nocturnes, fatigue, rêves, cauchemars ;
  • difficultés de concentration et troubles de mémoire ;
  • humeur dépressive ;
  • symptômes somatiques (musculaire, sensoriels, cardiaques, respiratoires, gastro-intestinaux, génito-urinaires ou autres) ;
  • comportement lors de l’entretien.

La note d'anxiété psychique est additionnée à la note d'anxiété somatique. Plus la note est élevée, plus l’anxiété est grave

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