90 % des adultes anxieux ont été, sont ou seront en dépression.
Il existe de nombreuses formes de dépression avec des troubles spécifiques apparentés :
- dépression saisonnière,
- dépression post-partum (16 % des femmes venant d'accoucher avec une anxiété chez 83 % d'entre elles),
- dysthymie,
- psychose maniaco-dépressive ou dépression bipolaire,
- dépression anxieuse,
- dépression masquée,
- dépression hostile ou agressive.
Dépression anxieuse enfant : séparation et performance
L'enfant anxieux a un risque de dépression élevé à l'âge adulte.
Il semble que l'anxiété de l'enfant se cristallise autour de deux pôles :
- l'angoisse de séparation : se manifeste chez l'enfant qui redoute de passer quelques jours sans ses parents et pour qui toute séparation est une déchirure,
- l'angoisse de performance : concerne des enfants qui redoutent le jugement négatif des autres et de leurs parents en particulier.
Les enfants anxieux ou angoissés exacerbent la peur de leur propre incompétence et vivent très mal les périodes d'évaluation.
Un enfant anxieux est sujet à la somatisation :
- maux de ventre,
- insomnies,
- eczémas, etc.
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Adulte et dépression anxieuse : crises de spasmophilie
L'adulte anxieux a souvent été un enfant anxieux, car ce mode de fonctionnement psychique s'installe souvent de manière pérenne.
Les troubles anxieux développés par l'adulte peuvent le conduire à faire une dépression.
La peur et l'angoisse prennent des formes variées. Les troubles anxieux se manifestent chez l'adulte par :
- des attaques d'angoisse,
- ou des crises de spasmophilie.
Distinguer peur normale et pathologique
Il faut distinguer des réactions de peur normale et des réactions inappropriées et qui débordent les ressources de l'organisme et du psychisme.
Quand la peur et la tristesse deviennent pathologiques
La peur comme la tristesse sont des émotions normales, indispensables à la survie de l'être humain.
Selon les circonstances, elles se manifestent de manière plus ou moins forte, de la simple inquiétude à la véritable angoisse, en passant par la détresse ou la peur.
La peur pathologique s'exprime par une attaque de panique :
- elle se manifeste sous forme d'une crise d'angoisse aiguë, insupportable,
- on la confond souvent avec une crise cardiaque ou une crise de spasmophilie.
Au cours d'une telle crise, la personne est persuadée qu'elle va mourir ou qu'elle est en train de faire un malaise.
Une réaction d'alarme de l'organisme
La crise de panique ou crise d'angoisse est la conséquence d'une réaction d'alarme de l'organisme.
Il s'agit d'un mécanisme biologique normal lorsque l'organisme doit faire face à une situation d'agression par exemple.
Au cours de l'attaque de panique ou crise d'angoisse, ce système d'alarme s'active sans objet :
- un état de tension, un mauvais souvenir, une sensation physique désagréable mettent en alerte l'organisme ;
- l'adrénaline est libérée dans le cerveau avec pour conséquences : des bouffées de chaleur, une accélération du pouls, des sueurs, tremblements, etc. ;
- la peur de faire un malaise, la sensation de devenir fou sont fréquentes.
Ces attaques de panique peuvent se répéter et devenir handicapantes en développant des phobies : la crainte d'un accès de panique peut conduire les personnes à se replier sur elles-mêmes, ne plus sortir, etc.
Cette peur d'avoir peur qui s'installe peut mener à la dépression.
De l'anxiété à la dépression anxieuse
Lorsque l'anxiété devient omniprésente, que la peur se manifeste à tout propos y compris pour des situations anodines, elle devient pathologique et constitue une maladie.
Les formes pathologiques de l'anxiété peuvent être :
- le trouble anxieux généralisé,
- le trouble panique,
- la phobie sociale,
- l'état de stress post-traumatique,
- ou encore les troubles obsessionnels compulsifs.
Soigner l'anxiété et prévenir la dépression anxieuse
Pour soigner les troubles anxieux, et du même coup prévenir une dépression, les thérapies comportementales sont les plus indiquées. Elles ne nécessitent pas forcément la prise de médicaments.
Par ailleurs, une étude montre que la pratique de la méditation en pleine conscience pourrait avoir les mêmes effets qu’un antidépresseur (en l'occurrence l’escitalopram) sur l’anxiété, le tout sans effets secondaires !
Source : "Mindfulness-Based Stress Reduction vs Escitalopram for the Treatment of Adults With Anxiety DisordersA Randomized Clinical Trial", JAMA Psychiatry, novembre 2022.
Bon à savoir : consommer régulièrement du curcuma aiderait à combattre l'anxiété et la dépression. De même le safran a une action globale et le millepertuis est à la fois antidépresseur et anxiolytique (prendre 600 mg d'extrait sec/jour titré à 0,2 % d'hypericinée en deux à trois prises). Consommez aussi des aliments riches en vitamine B6 (100 mg/jour) comme le saumon, les germes de blé, les pois chiches, les volailles, les bananes, les pruneaux, les épinards, les brocolis...
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Comprendre la dépression
Sommaire
- Qu'est-ce que la dépression ?
- Une maladie qui peut toucher tout le monde